Nous devons innover et surprendre.

innovationlundi dernier, lors du Séminaire de préparation à l’IFTM 2013 ( TOP RESA), pour reprendre une formule du début du siècle de notre confrère et ami Samir Khedouni, il a été dressé un état des lieux non exhaustif du marché français.

Certes, le Maroc est la première destination non européenne que les français chérissent avec 4,1% de part de marché, devant la Grèce, la Turquie, la Tunisie et l’Egypte. C’est le pays avec lequel nous avons le plus de connexions aériennes, aucune barrière linguistique, le plus grand flux d’échanges commerciaux, des relations diplomatiques pérennes, des liens affectifs historiques, une proximité géographique et surtout une attractivité mutuelle.

C’est aussi le pays dans lequel nous avons le plus investi en matière de marketing et de promotion, où nous avons lancé le plus de campagnes médiatiques sous toutes les formes de l’institutionnel au publi – rédactionnel en passant par les émissions télé, radio sans compter le nombre de voyages de familiarisation qui sont organisés chaque année au profit des agents de voyages et des journalistes. Il n’y a rien que l’on ai pas tenté durant les 15 dernières années pour courtiser les touristes de l’hexagone.

Seulement, nous constatons que le nombre de français qui visitent le Maroc chaque année stagne depuis 2010, il n’y a aucune amélioration, pire il y a une régression de 2% et ce malgré tous les efforts consentis que ce soit en matière de prix ou de facilités accordées durant les trois dernières années pour soutenir les TO et compagnies de transports qui opèrent sur ce marché.

D’ailleurs, lorsque l’on voit l’état des TO français on constate avec amertume que notre investissement à fondu comme neige au soleil et que nous n’avons pas, valeur aujourd’hui de plan B pour combler nos pertes sur ce marché. On a des pistes telles que les produits de niche qu’il va falloir explorer sérieusement au départ de la province : randonnées, golf, MICE et sports de glisse. Mais cela reste marginal car pour rattraper le nombre de touristes perdus il faut autre chose de plus conséquent pour attirer le plus grand nombre sans tomber dans du tourisme de masse qui n’a jamais été notre objectif et pour lequel nous n’avons pas de produits.

C’est justement sur ce volet que nous devrions innover et surprendre  pour continuer à occuper notre place au coeur de français. Réinventer nos circuits, placer notre gastronomie, mettre en avant notre artisanat, jouer sur tous les sens et sortir des sentiers battus.

Avoir le courage de rompre avec des habitudes du passé et mettre notre distribution dans les canaux du futur : le web 3.0,  en accompagnant par des événements que nous devrions créer de manière régulière et attendue par ceux qui nous suivent ces fameux followers à la manière de ce que fait aujourd’hui Apple avec ses produits.

Donnons nous les moyens de nos ambitions et faisons appel à toutes nos ressources, humaines et financières pour relever ce défi. Si la réunion préparatoire pour ce salon a été un non événement au vu du nombre de participants, elle decrait servir de point de départ pour une nouvelle dynamique afin de  reconquérir le marché français.

Les documents présentés seront notre base de travail avec des ateliers régionaux qu’il faudra mettre en place dés notre retour de Top Resa et proposer des feuilles de routes sur lesquelles nous devrions nous engager public et privé dés que nous les aurions validé.

Il y a toujours péril en la demeure et il ne sert à rien de nous réunir, si nos réunions se sont pas suivis d’acte.

Bon salon pour ceux qui s’y rendent.

Author: Fouzi ZEMRANI

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1 Comment

  1. Pourquoi penser principalement au marché français ? le marché anglophone, américain, asiatique est en pleine essor ! Certains TO anglais ont mis en place des circuits au départ de Londres avec EuroStar puis vols Paris / Casa pour ne proposer que des circuits dans le sud, n’ayant pas de vols pour Ouarzazate. Quel inconfort pour le voyageur mais cela veut tout de même bien dire que la demande pour le sud est bien réelle
    Du moins mettre des vols Ouarzazate / Marrakech quotidien avec des horaires viables
    Certes beaucoup de vols entre la France mais majoritairement Marrakech ! Les tarifs de la RAM sont toujours exorbitants, avec un service de plus en plus déplorable, annulation de vols, changement de dates, escales , tout cela à la dernière minute. Comment voulez vous que les TO puissent continuer ainsi ?? Et quand on voit les taxes APT, on se demande !! Vous n’avez pas pensez que beaucoup de français sont déjà venus sur Marrakech et souhaiteraient des vols sur le sud et principalement sur Ouarzazate ( qui se meurt ….). De plus en plus le français se fait des voyages d’une semaine alors perdre 2 jours sur la route …. Le français à aussi ses RTT à prendre alors des vols avec des rotations pour se faire 4 jours dans le sud au départ de Paris ou d’ailleurs Voilà une niche !
    Ne pas tomber dans le tourisme de masse, permettez de sourire, en ne proposant principalement que des vols sur Marrakech, Agadir et maintenant Essaouira, pour du séjour tout cela pour remplir toutes ces nouvelles infrastructures . On a toujours confondu tourisme et Immobilier au Maroc.
    Développer le tourisme rurale, il y a fort à faire mais ça vaudrait le coup : un minimum de formation que ce soit pour les futurs hébergeurs mais aussi aux autorités communales qui n’ont aucune connaissance du secteur. Donner les infrastructures nécessaires ; électricité déplorable et pas suffisante, téléphonie et accès internet déplorable, information et contrôle sur le respect de l’environnement . Et il y aurait encore tant de choses à dire et à faire.
    Relevez vos manches, car comme vous le dites il y a péril en la demeure

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